Réforme de l'apprentissage : le président de l'APCMA milite pour la création d'un opérateur de compétences dédié à l'artisanat

Par - Le 07 mai 2018.

Président de l'APCMA, Bernard Stalter revendique une place centrale pour les chambres des métiers et de l'artisanat, dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme de l'apprentissage, à l'occasion d'un entretien accordé au Quotidien de la formation, mercredi 2 mai.

Si Bernard Stalter se félicite de la « qualité de l'écoute » de Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, il fait état d'un certain nombre « d'inquiétudes ». Tout en promettant une « vigilance » constructive quant aux conséquences de la réforme pour l'artisanat.

Suppression et réintroduction

Dans l'avant-projet de loi, la suppression de l'article L 62 11 – 4 du Code du travail avait fait réagir les chambres consulaires. Cet article dispose que « les chambres de commerce et d'industrie territoriales, les chambres de métiers et les chambres d'agriculture exercent leurs attributions en matière d'apprentissage dans le cadre du présent livre ».

A la demande de l'APCMA, il a été réintroduit dans le projet de loi. « Muriel Pénicaud m'a assuré de l'importance du rôle des chambres des métiers et de l'artisanat en matière d'apprentissage », affirme Bernard Stalter.

160 000 apprentis suivent chaque année un cursus d'apprentissage dans des entreprises artisanales. Soit plus d'un tiers des 400 000 jeunes formés annuellement en apprentissage. Muriel Pénicaud rappelle régulièrement ces données. De quoi conforter le rôle de l'APCMA ?

Opérateur dédié

Manière en tout cas de justifier, du point de vue du réseau, la création d'un opérateur de compétences dédié à l'artisanat. Les opérateurs de compétences remplaceront les Opca à l'horizon 2019, dans une logique de filière professionnelle, et non plus de branche. « Nous espérons convaincre la ministre de la spécificité de l'artisanat et de la nécessité de créer un opérateur spécialisé », souligne Bernard Stalter.